Description
En 1931, lors de la parution du livre de Paul Chack, l’Histoire avait déjà oublié Louis Charles du Chaffault de Besné. Seuls, les marins semblaient encore se souvenir.
De fait, deux avisos de la marine nationale avaient pris ce nom.
Le premier avait navigué de 1872 à 1895 et le second, construit en 1918 pour donner la chasse aux sous-marins allemands, fut rayé des listes en 1933.
Duchaffault, pour Paul Chack, fut l’homme d’Ouessant car, par deux fois, il y triompha des anglais.
Il est né, à Nantes, en février 1708.
En 1725, il entra aux « Gardes de la Marine », un corps rendu célèbre par la turbulence de ses membres.
Des vingt-deux premières années de sa carrière on ne sait rien.
L’homme étant à ce point resté dans l’ombre que l’Histoire n’a pas retenu la liste successive complète de ses embarquements.
On ne sait même pas s’il fut instruit à Brest ou à Rochefort.
Lorsque Paul Chack retrouve sa trace, Duchaffault a trente-neuf ans.
Lieutenant de vaisseau, il est promu commandant de la frégate « l’Atalante » …
« L’homme d’Ouessant » est un livre riche, captivant et érudit.
Dès le premier chapitre, le récit, se sentant à l’étroit dans le genre qu’il s’est donné, déborde de la biographie pour venir construire un passionnant ouvrage d’ethnologie maritime.
La plume de l’auteur est élégante.
Les descriptions sont évocatrices.
Le vocabulaire utilisé, dont on sent qu’il est pas artificiel, est celui d’un marin, d’un homme dont le pied a foulé maintes fois le pont d’un bateau gris.