Description
Les introductions de plantes sont analysées à travers les écrits d’Henri-Louis Duhamel du Monceau (1700-1782), de John Ellis (1710 ?-1776), de Caimrio Gomez Ortega (1741-1818), de Désiré Bois (1856-1946)… Tous ces textes concernent leurs transports mais pas nécessairement dans des préoccupations botaniques. Dans un chapitre sur leurs conditions de transport lors de leur voyage sur les océans, Yves-Marie Allain s’intéresse à l’eau à bord, à la lutte contre les prédateurs et l’emplacement des caisses, conditions à prendre en compte de façon primordiale afin de limiter les risques de pertes. Un chapitre très intéressant fait le point sur les techniques de transport des plantes à savoir les caisses (de jardinier, grillagées, fermées, de Ward et ordinaires) et autres contenants, basé sur les instructions données aux équipages. Une belle iconographie issue de gravures anciennes et de photographies en noir et blanc permet de mieux comprendre comment étaient faits ces contenants et combien l’homme a imaginé différents moyens de faire voyager les précieux plants. Il est révélé que les célèbres caisses dues à Nathaniel Bagshaw Ward (1791-1868), également appelées « serres portatives » étaient considérées par certains comme onéreuses mais ont été rapidement adoptées et utilisées par les jardins botaniques des Etats intéressés et leur efficacité a été célébrée notamment par Robert Fortune (1812-1880). Le jardin colonial de Nogent devenu jardin d’Agronomie tropicale* (Paris) utilisait encore au début du XXe siècle de telles caisses comme le montrent des photographies d’époque. La généralisation de leur emploi s’est produite dans les années 1840. Après avoir abordé l’étiquetage, l’auteur du livre passe en revue les consignes et usages retenus pour expédier les végétaux, notamment les plantes ligneuses, herbacées, succulentes, bulbes, tubercules, semences, graines tout en abordant les résultats sur les plans des pertes et survie des végétaux.